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Green Soul #7

Anthropocène-art 2

Paul Ardenne

AKOM150001, John Akomfrah, Vertigo Sea, 2015. Three channel HD colour video installation, 7.1 sound, 48 minutes 30 seconds © Smoking Dogs Films. Courtesy Smoking Dogs Films and Lisson Gallery
AKOM150001, John Akomfrah, Vertigo Sea, 2015. Three channel HD colour video installation, 7.1 sound, 48 minutes 30 seconds © Smoking Dogs Films. Courtesy Smoking Dogs Films and Lisson Gallery
Conférence #4 Green Soul, L'art à l'ère de l'anthropocène. Paul Ardenne, Février 2024 © Fondation Thalie

Comment l'artiste collabore-t-il avec des scientifiques, des architectes, des chercheurs et nous raconte de nouvelles façons d'habiter le monde?

Ce site rassemble, sous forme de podcasts et d'articles, des conversations entre créateurs et experts engagés à produire autrement au regard des limites planétaires.

L’art anthropocène est, fondamentalement, une création que porte l’idée de renouement. Qu’est-ce que « renouer » ? C’est refaire les liens, parce qu’ils sont distendus ou rompus. C’est « relier », ce terme renvoyant à celui de « religion » (du latin religare), une disposition que porte une foi en quelque chose. La foi, pour l’occasion, en un nouveau contrat, le Contrat social du XXIe siècle, le Contrat socio-écologique.

Il faut, à toutes fins d’établir ce contrat et outre la foi, plusieurs autres ingrédients : le volontarisme, l’énergie, un optimisme avéré pour l’idée qu’un futur est possible et qu’il ne sera plus celui du monde contaminé, des récits enfin, une fabula, un « storytelling », dirait-on aujourd’hui – une somme de « narratifs » qui soutiennent avec persuasion, style et sensibilité l’idée d’un monde à venir qui sera rédimé, réparé et réinscrit dans une trajectoire vertueuse

Cette conférence, de façon synthétique, s’applique à cerner la nature du « récit » propre à la culture anthropocène que l’on va dire positive, celle qui quête le renouement, dans des domaines de création tels que la danse, le théâtre, la musique, le cinéma ou encore la BD. On y parle de contact rapproché, de sensualité douce, de ralentissement du geste, de restitution à la nature de sa propre musique, de rapports humains-non humains rééquilibrés… Ceci, dans le cadre d’une écoculture en quête de pacification où il s’agit, pour parler après le militant vert et documentariste Cyril Dion, « de remplacer le récit dominant actuel, matérialiste et consumériste ».

Intervenants

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